Publié par Aïssata Maloré

Folk Horror : 10 films qui prouvent que la campagne, c’est flippant

1 novembre 2025

découvrez 10 films incontournables de folk horror qui montrent à quel point la campagne peut devenir terrifiante. des ambiances rurales inquiétantes et des légendes glaçantes pour frissonner devant votre écran.
découvrez 10 films incontournables de folk horror qui montrent à quel point la campagne peut devenir terrifiante. des ambiances rurales inquiétantes et des légendes glaçantes pour frissonner devant votre écran.

En bref :

  • Le folk horror plonge au cœur des traditions et croyances rurales pour générer une peur sourde et persistante.
  • Une multitude de régions : des mystères nordiques aux légendes britanniques en passant par l’Asie et l’Amérique latine.
  • Des films emblématiques comme Midsommar, The Witch et Le Rituel incarnent le genre dans son essence la plus pure.
  • Le genre s’appuie sur l’isolement, les rituels, et non sur de simples jump scares ou gore excessif.
  • Un mélange d’esthétiques crues et poétiques, d’ambiances oppressantes, et de récits imprégnés d’héritage culturel.

Folk horror : quand la campagne se transforme en cauchemar cinématographique

Vous est-il déjà arrivé de ressentir une angoisse sourde en imaginant la solitude d’une campagne isolée, loin de toute modernité ? Cette terre d’ombres et de rites oubliés est le terrain de prédilection du folk horror, un sous-genre qui fait dialoguer tradition et horreur pour créer une atmosphère unique en son genre.

Le folk horror s’appuie sur ce que l’on appelle le « lore », c’est-à-dire l’ensemble des légendes, superstitions et croyances populaires d’une région donnée. En plongeant dans ces mythes locaux, les films de folk horror brouillent la frontière entre fiction et réalité. À travers des ambiances souvent brutes, des décors où la nature devient autant personnage qu’antagoniste, ce cinéma refuse la peur superficielle pour s’attacher à un effroi ancré dans le réel et le culturel.

Que l’on pense aux sociétés isolées, aux sacrifiés mystiques ou aux rituels archaïques, le folk horror puise son inspiration dans un passé obscur, où la sorcellerie et les entités mystérieuses dictaient la vie des habitants. À la croisée du fantastique et de l’horreur, ce sous-genre met en lumière des récits qui auraient pu être transmis au coin du feu, renforçant cette sensation d’inconnu palpable et terrifiant.

Ce cinéma ne se limite pas à une simple répétition des codes, il explore sans cesse de nouveaux territoires en mettant en scène des univers uniques, parfois expérimentaux, et détournant subtilement les mythes pour parler des peurs contemporaines. Cette capacité à réinventer le genre est une des raisons majeures pour lesquelles il continue de captiver un public en quête de sensations fortes et de réflexion.

Éléments clés du folk horror Description
Isolement géographique Souvent des communautés rurales ou insulaires coupées du monde.
Rituels et croyances Sacrifices, rites païens, sorcellerie ancrée dans le folklore local.
Bestiaire mythologique Créatures ou esprits issus des traditions populaires.
Ambiance visuelle Esthétique souvent crasseuse, sombre, ou au contraire lumineuse et énigmatique.
Thèmes sociaux La peur de l’autre, conflits anciens, jeu de pouvoir communautaire.

Les incontournables britanniques : un terreau fertile de terreurs ancestrales

Impossible de parler de folk horror sans évoquer l’Angleterre et sa campagne froide et poisseuse, qui s’est imposée comme l’un des berceaux du genre. Le Royaume-Uni a donné naissance à une myriade de récits où la nature semble dévorer ses habitants, portés par des thèmes liés à la sorcellerie, au puritanisme et aux forces obscures côtoyant le christianisme.

Le classique The Wicker Man (1973) de Robin Hardy illustre à merveille ces profondeurs. Perdu au milieu d’une communauté insulaire qui vénère un dieu d’osier, ce film propose un équilibre parfait entre suspense et horreur psychologique. L’isolement du héros, la montée progressive de tension et la célébration rituelle finale conditionnent un crescendo angoissant.

Plus récent, The Witch de Robert Eggers (2015) a marqué les esprits par sa reconstitution méticuleuse du XVIIe siècle, et son ambiance étouffante où la peur s’immisce dans chaque silence, chaque regard soupçonneux. Ce film démontre bien la force terrifiante d’un folk horror qui se passe souvent dans la simplicité terrifiante de la vie rurale, exacerbée par la paranoïa et la superstition.

Autres noms à retenir : Le Bon Apôtre de Gareth Evans, œuvre qui mêle violence et horreur mystique dans un cadre insulaire, ou encore Hagazussa, qui déploie un folklore germanique sombre, hanté par la solitude et la folie.

Films britanniques cultes du folk horror Thèmes clés Année
The Wicker Man Sorcellerie, sacrifice, isolement insulaire 1973
The Witch Sorcellerie puritaine, famille en danger 2015
Le Bon Apôtre Secte, religion, violence 2018
Hagazussa Solitude, sorcellerie, cauchemar psychologique 2017

La puissante atmosphère générée par ces œuvres tient autant à la maîtrise du scénario qu’à la précision des performances, souvent sobres mais magnifiées par des cadres oppressants et des plans qui capturent la détresse psychologique des protagonistes. Ce soin dans la construction narrative donne au folk horror britannique cette aura de classique indémodable, capable de réapparaître aisément sur les écrans en 2025, comme on le découvre dans les festivals et plateformes spécialisées.

Nordic folk horror : mystères glacés et créatures ancestrales

Les territoires nordiques apportent une couleur singulière au folk horror, où l’âpreté du climat et la nature vierge dictent un rythme différent aux récits. Ces films explorent souvent le choc entre modernité et traditions païennes oubliées sous le manteau de la neige ou dans les profondeurs des forêts.

Dans Le Rituel (2017) de David Bruckner, un groupe de randonneurs s’égare en Suède, loin de sa région d’origine. La montée d’un sentiment de paranoïa est exacerbée par la présence d’une créature mythologique au design particulièrement fascinant, renouant ainsi avec l’esprit des légendes nordiques. Ce film mélange habilement frissons et immersion dans un environnement sauvage, avec un travail sur l’angoisse qui évite le recours aux jump scares gratuits.

Plus dérangeant encore, Lamb (2021) raconte l’histoire d’un couple islandais et d’un enfant mi-homme mi-mouton, entre folie douce et horreur subtile. Cette œuvre illustre comment le folk horror nordique sait trouver la beauté dans le grotesque et l’incongru, tout en plongeant dans des rituels païens extrêmement archaïques.

Enfin, Troll Hunter (2010), plus proche du found footage, propose une approche plus aventureuse et décalée du folk horror, jouant sur les peurs des créatures géantes vivant dans les paysages escarpés de Norvège.

Folk horror nordique Éléments marquants Année
Le Rituel Créature mythique, nature isolée, paranoïa 2017
Lamb Rituels païens, horreur psychologique, enfant hybride 2021
Troll Hunter Found footage, créatures géantes, aventure 2010

Les incarnations asiatiques et américaines du folk horror : diversité et spiritualité

Si l’Europe est le berceau historique de ce sous-genre, il est fascinant de constater la diversité d’approches que le folk horror a adoptée ailleurs. En Asie, il s’ancre principalement dans les légendes animistes, les esprits réincarnés ou les fantômes vengeurs, prenant souvent la forme d’un combat entre modernité et respect des traditions ancestrales.

The Medium, par exemple, est un film thaïlandais produit par des Sud-Coréens, qui montre la possession d’une chamane et ses conséquences dans un village isolé. Le crescendo d’angoisse se construit sans recours à l’extrême gore, préférant la terreur psychologique.

Le cinéma sud-coréen est également représenté par The Strangers (2016), qui mêle malédiction et enquête criminelle dans un univers chargé de symboles religieux. Ce thriller horrifique illustre l’efficacité d’un folk horror moderne, où le mal se tapit sous une forme plus insidieuse et crédible.

Au Japon, Noroi : The Curse utilise le genre found footage pour explorer une ambiance lourde de présences invisibles, avec un regard incisif sur les fractures sociales. Le mal y est aussi bien extérieur qu’intérieur, marqué par la culpabilité et la peur collective.

Folk horror asiatique Style et thématiques Année
The Medium Possession chamane, village isolé 2021
The Strangers Malédiction, enquête, religion 2016
Noroi : The Curse Found footage, tensions sociales, fantômes 2005

Côté Amérique, la situation est un peu différente. Les États-Unis majoritairement privilégient des slashers ou thrillers classiques mais en puisant dans la culture amérindienne comme dans Bone Tomahawk (2015), qui traite d’une communauté cannibale cachée dans des terres reculées. Là, le folklore prend une tournure aussi choquante qu’effrayante.

Au Mexique, The Old Ways (2020) réinsuffle à la tradition des sorcières un souffle neuf avec une héroïne d’ascendance mexicaine confrontée à un exorcisme à la croisée des cultures.

Enfin, les Caraïbes ont inspiré des films comme L’Emprise des ténèbres (1988) de Wes Craven, qui adapte le folklore haïtien de zombies en le mêlant aux angoisses sociales et raciales bien réelles, un contraste qui enrichit le genre.

Folk horror américain et latino Origines folkloriques Année
Bone Tomahawk Folklore amérindien, terreurs sauvages 2015
The Old Ways Sorcellerie mexicaine, exorcisme 2020
L’Emprise des ténèbres Zombie haïtien, malédiction 1988

Le folk horror aujourd’hui : évolution et perspectives pour 2025 et au-delà

À mon sens, ce qui rend le folk horror si addictif en 2025, c’est sa faculté à s’adapter tout en gardant son essence. Les réalisateurs contemporains réinventent les codes en proposant des œuvres plus nuancées, intégrant des problématiques modernes comme la rupture intergénérationnelle, la gestion du territoire, ou le rejet de la modernité.

On observe notamment une montée en puissance d’une sorte de « elevated folk horror », où l’horreur se mêle à des questions sociales et politiques profondes, tout en soignant particulièrement la forme. Des films comme Midsommar d’Ari Aster en sont les emblèmes, avec leur capacité à utiliser un folklore pour construire un ride émotionnel intense.

Les plateformes de streaming spécialisées, comme Shudder ou MUBI, facilitent l’accès à ce cinéma souvent méconnu du grand public, offrant une vitrine à des petites productions internationales qui n’auraient pas trouvé de sortie traditionnelle. Cette diversité nourrit une riche matrice de récits variés, explorant aussi bien les mythes européens que ceux issus d’autres continents.

Par ailleurs, la popularité croissante des festivals dédiés et la redécouverte de classiques plus anciens incitent à une approche plus critique et passionnée du folk horror. Ce sous-genre refuse de rester cantonné à une simple vague nostalgique. Au contraire, il se révèle être un terrain fertile pour questionner nos relations à la nature, au savoir ancestral et à la peur originelle.

Évolutions du folk horror Impact en 2025
Ajout de thématiques sociales modernes Rejets de la technologie, clivages culturels, enjeux écologiques
Meilleure accessibilité via les plateformes Découverte de productions étrangères et indépendantes
Mélange des genres Influences du thriller, du drame psychologique, expérimentation
Réinvention visuelle Esthétiques plus travaillées, utilisation du 16 mm, jeux colorimétriques
Synergie avec l’horreur sociale Critique des normes, peur sociétale intégrée aux récits

En tant que rédacteur passionné, je vous recommande chaudement de vous plonger dans cet univers riche et inquiétant. Pour prolonger l’expérience, ne manquez pas de consulter des listes de films disponibles sur les plateformes incontournables, ou d’explorer des articles qui décryptent les réalisateurs qui, à leur manière, contribuent à faire évoluer le genre.

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Aïssata Maloré

Aïssata Maloré est diplômée en esthétique et cosmétologie, spécialisée dans les soins de la peau mate et afro. Convaincue que la beauté commence par la compréhension de sa propre peau, elle partage sur Celluloidz des conseils simples, naturels et accessibles, adaptés aux besoins spécifiques de chaque femme. Engagée dans une approche respectueuse du corps et de l’esprit, elle valorise une beauté inclusive, connectée à la nature et décomplexée.

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