Publié par Sarah Bidouille

Découvrez l’édition 2025 du Festival du Film Francophone d’Angoulême : un aperçu captivant

27 octobre 2025

En bref

  • Dates et battement de cœur: le Festival du Film Francophone d’Angoulême se vit du 25 au 30 août, avec 60 000 spectateurs attendus, dix longs-métrages en compétition et une trentaine d’avant-premières.
  • Jury et regards croisés: Diane Kruger préside, entourée de Fabrice du Welz, Imany, Patrick Mille, Simon Thomas, Sarah Montpetit et Fabienne Pascaud; une masterclass avec la présidente est prévue le 29 août.
  • Ouverture/Clôture: soirée d’ouverture avec La femme la plus riche du monde de Thierry Klifa; fins de fête avec C’était mieux demain de Vinciane Millereau.
  • Hommages et sélections: rétrospective Denys Arcand et masterclass le 28 août; sections Flamboyants, Premiers Rendez-Vous, documentaires et focus Québec.
  • Écosystème: dialogues entre salles, plateformes et institutions (CNC, Unifrance, Canal+, France Télévisions), présence des grands distributeurs (Pathé, Gaumont) et couverture par Allociné, Télérama, Le Film Français.
  • Pratique: séances réservables en ligne uniquement; talents présents à chaque projection; ambiance conviviale et rencontres au détour des files.

Angoulême, fin d’été: la lumière accroche les façades et les files devant les salles ondulent au rythme des conversations. Chaque édition du Festival du Film Francophone d’Angoulême réunit ce mélange de curiosité et d’impatience, où les premiers films côtoient les signatures aguerries, et où une salle entière retient son souffle devant un plan qui change la donne. J’y accours carnet en main, prête à mesurer l’élan des récits: du Burkina à la Belle Province, de la comédie française qui frôle l’absurde au réalisme qui écorche, le cru promet d’être contrasté, généreux, parfois mordant.

Cette année, la compétition aligne trois premiers longs et cinq films réalisés par des femmes: un signal fort à l’heure où l’écosystème cherche à concilier désir de public et exigence d’auteur. Entre une ouverture qui revisite une affaire Bettencourt romanesque et une clôture qui s’offre un voyage temporel par le rire, le FFA assume son credo: populaire, subtil et francophone jusqu’au bout des ondes. Au milieu de cette cartographie, j’ai un guide: l’énergie des files d’attente — et, pour la confidences de coulisses, l’œil aiguisé de Sylvie-Noëlle, que je croise chaque matin, prête à traquer la nuance plutôt qu’un effet facile.

Festival du Film Francophone d’Angoulême 2025: esprit, dates, sélections et enjeux

Le FFA déroule six jours de projections et de rencontres, avec une compétition de dix longs-métrages (trois premiers films), des courts en lice en amont de chaque séance, et plus de trente avant-premières portées par leurs équipes. L’ADN demeure clair: un cinéma d’histoires, d’angles, de territoires, qui fait dialoguer drames, comédies et hybridations.

  • Ce qui fait la signature: une programmation francophone large, de la France au Québec en passant par l’Afrique, et des passerelles vers l’actualité critique (cf. couverture par Allociné, Télérama et Le Film Français).
  • Deux temps forts pédagogiques: masterclass de Denys Arcand (28 août) et de Diane Kruger (29 août).
  • Un pouls industriel: présence de partenaires et acteurs-clés du secteur (CNC, Unifrance, Canal+, France Télévisions, Pathé, Gaumont) et d’une salle comble de professionnel·le·s.

Compétition officielle: dix récits pour un même frisson

Dix titres s’alignent, portés par des cinéastes aux regards distincts, et six séances pour les départager. Avant chaque projection, un court-métrage en compétition ouvre le bal, histoire d’affûter l’œil.

  • Les enfants vont bien (France) – Nathan Ambrosioni – avec Camille Cottin, Monia Chokri, Juliette Armanet.
  • La femme de (France) – David Roux – avec Mélanie Thierry, Éric Caravaca, Arnaud Valois.
  • Fanny (Québec) – Yan England.
  • Furcy, né libre (France) – Abd Al Malik – avec Romain Duris, Makita Samba, Ana Girardot.
  • Le gang des Amazones (France) – Mélissa Drigeard – avec Lyna Khoudri, Laura Felpin, Izïa Higelin.
  • Muganba, celui qui soigne (France-Gabon-Belgique) – Marie-Hélène Roux – avec Isaach de Bankolé, Vincent Macaigne.
  • Les invertueuses (Burkina Faso-France) – Chloé Aïcha Boro.
  • La poupée (France) – Sophie Beaulieu – avec Cécile de France, Vincent Macaigne, Zoé Marchal.
  • Promis le ciel (France-Tunisie-Qatar) – Erige Sehiri – avec Aïssa Maga.
  • Sans pitié (France-Belgique) – Julien Hosmalin – avec Adam Bessa, Tewfik Jallab.

Mes cinq paris, par prismes critiques:

  • Furcy, né libre – Intrigue: un combat d’émancipation qui promet une dramaturgie tendue. Mise en scène: Abd Al Malik pourrait conjuguer poésie et politique. Jeu des acteurs: Duris et Samba, duel de présences. Ressenti: si la forme épouse la ferveur, l’émotion sera durable.
  • Muganba, celui qui soigne – Intrigue: guérison et mystères entre continents. Mise en scène: un imaginaire sensoriel annoncé. Acteurs: Isaach de Bankolé comme boussole, Macaigne en contrepoint fragile. Ressenti: voyage hypnotique en puissance.
  • Les invertueuses – Intrigue: trajectoires féminines au Burkina; promesse d’un regard affûté. Mise en scène: ancrage documentaire et souffle romanesque. Acteurs: casting encore discret, mais potentiel de révélation. Ressenti: la découverte à surveiller.
  • La poupée – Intrigue: trouble et doubles? Mise en scène: possible théâtre d’ombres contemporain. Acteurs: Cécile de France/Macaigne, alliage de grâce et de fêlures. Ressenti: inquiétude délicate souhaitée.
  • Sans pitié – Intrigue: duel moral à armes égales. Mise en scène: tension et rythme. Acteurs: Adam Bessa/Tewfik Jallab, physique du rôle et intensité. Ressenti: adrénaline si la rigueur tient.

Pour situer cette compétition, je garde en tête l’héritage des grands aînés: les éclats d’Agnès Varda, l’onde de choc de Jean-Luc Godard, la pédagogie sensible de la mémoire de François Truffaut. Angoulême aime quand un plan raconte plus qu’un chapitre.

Un jury emmené par Diane Kruger: ce que cela change

La présidente Diane Kruger portera un regard d’actrice polyglotte, sensible à la direction et à l’architecture des rôles. Sa classe de maître du 29 août s’annonce très courue; on y attend un échange franc sur les trajectoires et les choix de carrière.

  • Membres du jury: Fabrice du Welz, Imany, Patrick Mille, Simon Thomas, Sarah Montpetit, Fabienne Pascaud.
  • Prix décernés: Valois de Diamant, Mise en scène, Scénario, Musique, Acteur, Actrice, et Meilleur Court Métrage d’Animation.
  • Focus étudiants: Nine d’Urso préside le jury des étudiants francophones.

À quoi seront-ils attentifs?

  • Écriture: cohérence interne, puissance de sous-texte, point de vue.
  • Mise en scène: précision du cadre, respiration du montage, sens du hors-champ.
  • Jeu des acteurs: présence, direction, nuance émotionnelle.
  • Musique: dramaturgie sonore, justesse des thèmes, silence comme matière.

Avant-premières: l’appétit de découverte

La soirée d’ouverture donne le ton: Thierry Klifa revisite l’affaire Bettencourt avec Isabelle Huppert, Laurent Lafitte et Marina Foïs. En clôture, C’était mieux demain promet un voyage temporel par la comédie, avec Elsa Zylberstein et Didier Bourdon.

  • Attendus: La bonne étoile (Pascal Elbé), La pire mère au monde (Pierre Mazingarbe), Météors (Hubert Charuel), Adieu Jean-Pat (Cécile Rouaud), La condition (Jérôme Bonnell).
  • Curiosités: Qui brille au combat (Joséphine Japy), Regarde (Emmanuel Poulain-Arnaud), Une place pour Pierrot (Hélène Médigue), La vie de château, mon enfance à Versailles (animation), Fils de (Carlos Abascal Peiro).
  • Pop et polar: Chroniques d’un indic (Laurent Herbiet), Le Jour J (Claude Zidi Jr) avec Kev Adams et Jarry.

Trois avant-premières à cocher, avec mes angles critiques:

  • La femme la plus riche du monde – Intrigue: pouvoir, héritage, loyautés troublées. Mise en scène: élégance et vitesse. Jeu: Huppert/Lafitte/Foïs, promesse d’étincelles. Ressenti: portrait acéré si le film évite le simple case study.
  • Météors – Intrigue: jeunesse et destin. Mise en scène: Hubert Charuel sait capter l’âme rurale et l’invisible. Jeu: Paul Kircher, incarnation finement nerveuse. Ressenti: météore discret qui marque.
  • Chroniques d’un indic – Intrigue: lignes grises d’un monde clandestin. Mise en scène: si la mécanique épouse la rumeur du réel, tension garantie. Jeu: Simon Abkarian en gravité magnétique. Ressenti: polar social possible.

À côté des salles, on entend déjà les conversations sur les sorties d’automne et les cycles qui s’annoncent à Lyon: le Festival Lumière rend hommage à Michael Mann, de quoi faire dialoguer, d’un festival à l’autre, la grammaire du cadre et de la vitesse.

Autres sélections et hommages: cap sur Denys Arcand, flamboyance et premières fois

Un hommage à Denys Arcand, c’est la promesse de retrouver des dialogues affûtés et des portraits de groupes mémorables. Sept films reviendront sur grand écran, dont Le déclin de l’empire américain et Les invasions barbares; l’occasion de saisir au vol une leçon de dramaturgie avant sa masterclass du 28 août.

  • Les Flamboyants: Animal Totem (Benoit Delépine), L’inconnu de la Grande Arche (Stéphane Demoustier), Les Tourmentés (Lucas Belvaux).
  • Premiers Rendez-Vous: Kika (Alexe Poukine), La petite graine (Mathias et Colas Rifkiss), et une troisième découverte à révéler en salle.
  • Docs: Véronique de Tom Volf (Véronique Sanson), À l’ombre des stars de Luc Larriba (Pierre Granier-Deferre).

Des séances intimistes ponctuent le parcours: Jérémie Renier avec D’un monde à l’autre, Romane Bohringer pour Dites-lui que je l’aime, Isabelle Carré avec Les rêveurs au Théâtre, suivi d’une lecture musicale. Et pour élargir le spectre, relire la Nouvelle Vague à travers Agnès Varda, Godard et Truffaut éclaire à merveille les élans d’Angoulême aujourd’hui.

Au-delà des écrans: tendances 2025, institutions et futurs récits

Cette édition se joue aussi dans les conversations de couloir: où va le cinéma francophone dans un marché recomposé par les plateformes? Les analyses des tendances du streaming en France donnent le ton, tandis que la salle, ici, rappelle la valeur de l’expérience collective.

  • Rôle-pivot des institutions: CNC et Unifrance accompagnent les œuvres vers le public et l’international.
  • Alliances éditoriales: Canal+ et France Télévisions irriguent la création et multiplient les fenêtres d’exposition.
  • Distributeurs historiques: Pathé et Gaumont continuent d’ancrer les films dans le réel des sorties.
  • Médias relais: Allociné, Télérama et Le Film Français documentent, hiérarchisent, débattent.

Les spectateurs aiment désormais naviguer entre festival et plateformes: sachez où dénicher des pépites sur Shudder, MUBI ou Netflix, et tenez un œil sur la vitalité des séries, des K-dramas incontournables aux créations d’auteur. L’écosystème vit aussi de ses autres rendez-vous, de Premiers Plans d’Angers (qui a mis à l’honneur Werner Herzog) au Festival Lumière, dessinant un calendrier où chaque étape nourrit la suivante.

À l’heure des files d’Angoulême, j’aime ce dialogue fécond: les salles comme laboratoire d’émotions partagées, les plateformes comme cartographie prolongée. Un équilibre pragmatique, à l’image du festival.

Votre boussole du festival: réservations, parcours thématiques et tips

Avant de plonger, organisez votre itinéraire: les séances se réservent exclusivement en ligne via le site officiel, et les files pour les masterclass se forment tôt. Je recommande d’alterner grandes salles et lieux plus intimistes, pour respirer entre deux chocs émotionnels.

  • Réservez malin: placez en priorité les compétitions de 9h et 11h, et gardez une marge pour les rencontres et Q&A.
  • Parcours par envies: drame social (Furcy, né libre), coming-of-age (Météors), thriller moral (Sans pitié), comédie de mœurs (La femme la plus riche du monde), animation familiale (La vie de château, mon enfance à Versailles).
  • Échauffement cinéphile: testez votre œil avec ce défi cinéma avant d’entrer en salle.
  • Circuits de repli: si une séance affiche complet, tentez un Flamboyant ou un documentaire; souvent, la révélation s’y cache.
  • Rencontres: guettez les débats publics et les signatures; et si vous croisez Sylvie-Noëlle, pariez sur une conversation franche, sans clichés ni empathie forcée.

Entre deux projections, prolongez l’élan: une soirée d’horreur en VOD peut compléter votre carte sensible, et les festivals voisins alimentent la curiosité. Quoi que vous choisissiez, laissez une place à l’imprévu: c’est là que naissent les coups de cœur à Angoulême.

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Je suis Sarah Bidouille, alias Aiyana Enigma. Passionnée de bien-être, de psycho et de santé naturelle, j’écris avec le cœur pour celles et ceux qui cherchent des réponses, des clés, ou juste un peu de lumière dans leur quotidien.

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