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ToggleUne drôle d’éponge venue d’ailleurs… mais bien ancrée en France
Alors soyons honnêtes, quand on entend « tawashi » pour la première fois, on a presque l’impression d’avoir affaire à une danse traditionnelle ou à une pâtisserie japonaise. Et pourtant, il s’agit bel et bien d’une éponge. Oui, une éponge ! Mais pas n’importe laquelle… une version lavable, réutilisable, qui bouscule les habitudes et qui fait doucement mais sûrement sa place dans nos cuisines françaises.
À l’origine, le mot nous vient du Japon, où le tawashi était fabriqué en fibres végétales pour nettoyer en douceur. Aujourd’hui, on le réinvente chez nous avec de vieux vêtements, des chaussettes esseulées ou des bandeaux abandonnés, et franchement, le résultat vaut le détour. C’est un petit carré de tissu qui ne paye pas de mine au premier abord, mais qui en dit long sur notre envie de consommer autrement.
Le tawashi, ce n’est pas juste une lubie écolo ou une tendance pinterestable. C’est un choix. Celui de réduire les déchets qui s’accumulent, de dire non aux éponges synthétiques jetées à la chaîne, et de redonner vie à ce qu’on croyait bon pour la poubelle. Et si en plus on peut le faire avec ce qu’on a sous la main (un vieux pantalon en coton ou un collant troué), pourquoi s’en priver ?
La magie, c’est que ça ne demande rien d’extraordinaire. Pas besoin d’être un pro du tricot ou du crochet, ni d’avoir une machine à tisser dernier cri. Juste un cadre, quelques clous, un peu d’astuce et surtout, l’envie de faire autrement. Le tawashi, c’est un peu l’éponge de ceux qui en ont marre de faire comme tout le monde. Et quelque part, c’est assez réjouissant.
Que peut-on transformer en tawashi ?
Ces tissus qui dorment dans nos placards
Si tu es comme moi, tu dois avoir un tiroir ou une boîte pleine de vêtements qu’on garde “au cas où”… une chaussette seule qui a perdu sa moitié, un bandeau déformé ou ce pantalon qu’on n’a pas porté depuis trois hivers. Eh bien bonne nouvelle, tout ça peut se transformer en tawashi.
Pas besoin de tissu neuf ou de coton flambant neuf. Ce qui compte, c’est d’avoir des morceaux un peu élastiques, résistants mais pas trop rêches. Le genre de matière qui fait des boucles solides sans craquer à la première traction. Le top du top ? Les vêtements en coton, surtout s’ils sont certifiés oeko tex. Ils sont doux, efficaces, et plutôt durables.
Ce que j’aime, c’est que chaque tawashi a sa petite histoire. Un vieux t-shirt d’ado devient éponge de vaisselle, un collant filé se réinvente pour la salle de bain. Il y a quelque chose de presque poétique à redonner une utilité à ce qu’on croyait bon à jeter. Et puis franchement, ça libère de la place dans les placards.
Le tawashi, entre bricolage malin et activité familiale
Fabriquer un tawashi, ce n’est pas juste une astuce zéro déchet. C’est aussi une activité sympa, presque méditative, qu’on peut faire tranquillement à la maison. On a besoin de trois fois rien : un petit cadre (en bois ou en carton épais), quelques clous ou picots, un crayon pour marquer les repères, et bien sûr des bandeaux découpés dans de vieux tissus.
Et je te promets, même si tu n’as jamais bricolé de ta vie, tu peux réussir ton premier tawashi. Il y a une vraie satisfaction à voir le tissage prendre forme petit à petit. Les enfants adorent participer, et on peut en faire un moment partagé autour de la table, un peu comme un atelier du dimanche après-midi.
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la liberté que ça offre. Pas de règle stricte, on peut alterner les couleurs, changer les tailles, jouer avec les textures. C’est du fait main, donc forcément imparfait, et c’est exactement ce qui rend chaque tawashi unique.
Comment fabriquer un tawashi ? (le pas-à-pas sans prise de tête)
Le tissage expliqué simplement
Alors oui, dit comme ça, “tissage” peut faire un peu peur. On imagine des métiers à tisser, des outils compliqués ou des heures de travail minutieux. Mais en réalité, fabriquer un tawashi, c’est beaucoup plus simple. C’est même carrément satisfaisant une fois qu’on a compris le principe.
Tu prends ton cadre (il peut être en bois avec des petits clous, ou même en carton épais avec des encoches), tu y plantes des clous ou des repères tout autour, en formant un carré. Ensuite, tu tends les bandeaux dans un sens, bien parallèles, en les accrochant à gauche et à droite. Facile, non ?
La magie opère au moment d’alterner. Tu passes un bandeau dessus dessous, dessus dessous, comme une petite danse. Puis le suivant fait l’inverse, et ainsi de suite. Petit à petit, les tissus se croisent, se serrent, et ton tawashi prend forme, un peu comme un dessous de plat tricoté à la main.
Arrivé à la fin, il suffit de faire une petite boucle avec chaque extrémité pour tout maintenir. Tu prends la première, tu la passes dans la suivante, puis celle-ci dans la suivante, et tu continues jusqu’à la dernière. Un peu comme une chaîne, sans aiguilles ni nœuds complexes. Et voilà, c’est fait.
Astuces pour un résultat nickel
Quelques petits détails peuvent vraiment faire la différence. Déjà, pense à caler ton cadre sur la table avec quelque chose en dessous pour qu’il ne glisse pas. Une feuille de liège, un tapis en caoutchouc, ou même une serviette, ça change tout. Tu éviteras bien des jurons.
Ensuite, n’hésite pas à varier les couleurs. Pas juste pour faire joli (même si c’est un plus), mais pour repérer plus facilement leur usage : un tawashi foncé pour la vaisselle, un plus clair pour le bain, un multicolore pour les petits accidents du quotidien. C’est aussi pratique que visuellement sympa.
Et si tu te sens l’âme créative, tu peux essayer d’en faire au crochet ou même au tricot. C’est un peu plus long, c’est vrai, mais le rendu est souvent plus épais, plus moelleux. Et pour certains usages, c’est exactement ce qu’il faut. En cuisine, par exemple, pour frotter sans agresser la surface.
Utilisation au quotidien : bien plus qu’un simple carré de tissu
Dans la cuisine : vaisselle, entretien, plat et savon
On va pas se mentir, la première fois qu’on tient un tawashi dans la main, on se demande un peu si ça va vraiment marcher. Ce petit carré en tissu, si mignon soit-il, semble bien loin de l’éponge classique à laquelle on est habitué. Et pourtant… il fait le job, et parfois même mieux.
Pour la vaisselle, il suffit de bien choisir ses tissus. Une face douce pour les verres et assiettes, une texture un peu plus “accrocheuse” pour les casseroles, sans non plus rayer. Perso, j’aime bien alterner les tawashis selon ce que j’ai à laver. Un peu comme on choisirait une brosse adaptée selon la surface.
Côté produit, pas besoin d’en mettre des tonnes. Un peu de savon solide ou liquide sur l’éponge, on frotte, on rince, et hop, c’est propre. Ça mousse moins, c’est vrai, mais ça nettoie tout aussi bien. Et entre nous, moins de mousse, c’est aussi moins de rinçage… donc moins d’eau utilisée. C’est pas rien.
Dans la salle de bain ou en entretien de la maison
Le tawashi n’est pas cantonné à la cuisine. Il trouve aussi sa place dans la salle de bain, et même au-delà. Pour se laver, certains le préfèrent au gant, surtout avec un tissu en boucle douce ou un coton bien absorbant. C’est plus agréable sur la peau qu’on ne l’imagine, surtout après quelques lavages où il s’assouplit.
Pour l’entretien, je l’utilise sur les lavabos, les meubles, parfois même sur les vitres (si si, avec un tissu qui ne peluche pas, ça marche étonnamment bien). L’astuce, c’est d’en avoir plusieurs en rotation, et de les utiliser par zones. Comme ça, pas de mélange salle de bain, cuisine ou sol. Et pour se repérer, un petit code couleur fait l’affaire.
Côté entretien, rien de sorcier. Les tawashis passent à la machine sans problème, avec le reste du linge. À 40 degrés, ça suffit généralement pour les garder propres. De temps en temps, un petit passage à 60 quand ils sont un peu trop sollicités. Et puis ils sèchent vite, surtout s’ils sont bien essorés. Pratique.
Tawashi VS éponge classique : le match sans appel ?
Critères | Tawashi | Éponge classique |
---|---|---|
Durabilité | Lavable, réutilisable pendant des mois voire plus d’un an | S’use rapidement, souvent jetée au bout de quelques semaines |
Entretien | Passe en machine, sèche rapidement | Difficile à laver correctement, retient les odeurs |
Impact écologique | Conçu à partir de vêtements usagés, zéro plastique | Contient du plastique, non recyclable, polluant |
Coût | Quasi gratuit si fait maison, ou quelques euros à l’achat | Prix faible à l’unité mais revient cher à la longue |
Efficacité | Bonne pour l’entretien courant, adaptée selon le tissu choisi | Plus abrasive pour la vaisselle très encrassée |
Bref, chacun a ses atouts. Le tawashi coche presque toutes les cases côté écologie et durabilité. Mais l’éponge classique peut encore dépanner dans certains cas très spécifiques. L’idéal ? Les alterner selon les besoins du moment.
Où trouver des tawashis ou les matériaux pour les faire soi-même ?
Si tu n’as pas envie de te lancer tout de suite dans le bricolage maison, pas de souci. Il existe plein d’artisans ou de petites marques en France qui proposent des tawashis déjà prêts à l’emploi. Ce sont souvent des produits faits main, en tissu de récup ou en coton bio, avec des couleurs variées et un vrai souci du détail. Et entre nous, c’est aussi un joli cadeau utile à offrir.
Tu peux en trouver dans certaines boutiques zéro déchet, sur les marchés, dans des magasins bio, ou en ligne. Et parfois même dans des fiches DIY imprimées ou glissées dans des box écolo. L’idéal, c’est de privilégier des créateurs locaux, histoire de réduire encore l’impact transport et de soutenir des projets de proximité.
Mais si tu as un peu de temps (et quelques fringues condamnées à finir en chiffon), fabriquer ton propre tawashi devient un vrai jeu d’enfant. Pour le cadre, il ne faut pas grand-chose : une planche, douze clous et un marteau. Tu marques les repères avec un crayon, tu plantes les clous, et voilà. Même pas besoin d’acheter du neuf, tu peux aussi réutiliser un vieux cadre photo ou un dessous de plat en bois.
Côté tissus, tu ouvres ton armoire et tu pioches. Un vieux t-shirt, un bandeau défraîchi, des chaussettes orphelines… tout peut y passer. Il suffit de découper en bandes de largeur moyenne, ni trop fines ni trop larges, et de garder un minimum d’élasticité pour faciliter le tissage. Et si tu as un peu de stock, autant en préparer plusieurs d’un coup. C’est le genre de chose qui sert toujours.
Et puis au fond, ce que j’aime le plus dans cette démarche, c’est qu’elle remet un peu les mains dans la matière. On ne se contente plus de consommer, on transforme, on recycle, on fait avec ce qu’on a. Ce n’est pas parfait, c’est vrai, mais c’est déjà beaucoup.
Pourquoi adopter le tawashi, ce petit geste qui change tout ?
Ce que j’aime avec le tawashi, c’est qu’il ne se prend pas pour un héros. C’est juste un carré de tissu, cousu ou tissé à la main, sans prétention. Et pourtant, derrière cette simplicité, il y a une vraie idée forte. Celle qu’on peut faire mieux avec moins. Qu’un petit changement dans notre routine peut déclencher tout un mouvement dans notre façon de consommer.
On parle souvent d’écologie en grand, avec des chiffres, des bilans carbone, des grands discours. Mais au fond, ça commence parfois par une éponge. Une toute petite chose, qu’on choisit de ne pas jeter, de ne pas acheter en plastique, de laver plutôt que remplacer. C’est pas grand-chose, mais mis bout à bout, ça compte.
Adopter le tawashi, c’est aussi une manière de redonner de la valeur à ce qui est déjà là. Un vieux vêtement qui traînait devient un outil du quotidien. Un moment partagé en famille autour d’une table se transforme en objet utile. Et mine de rien, ça donne du sens à des choses qu’on croyait banales ou périmées.
Est-ce que c’est parfait ? Non. Rien ne l’est. Mais c’est un pas dans la bonne direction, à notre rythme, selon nos possibilités. Et c’est ça qui est beau. Parce qu’au fond, on ne cherche pas à être irréprochables, juste à faire un peu mieux chaque jour.
Alors si un jour tu croises un tawashi sur une table ou dans un coin d’évier, rappelle-toi qu’il n’est pas juste là pour essuyer. Il est là pour montrer qu’avec trois bouts de tissu, quelques clous et un peu de patience, on peut changer un petit quelque chose. Et parfois, c’est tout ce qu’il faut.