Ahí va el diablo
de Adrián García Bogliano
avec Francisco Barreiro, Laura Caro, Alan Martinez et Michele Garcia
Etats-Unis – Mexique – 2012 – 1h33
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Felix et Sol, couple caliente, un peu refroidi par la parentalité, sont en vacances près de Tijuana avec Alfonso et Sara, leur progéniture. Alors que les parents s’adonnent à un joyeux touche pipi dans la voiture, les deux enfants disparaissent dans une grotte de la montagne maudite du coin. Après une vague d’hystérie parentale, ils sont finalement retrouvés et ramenés sains et saufs à leurs parents. Mais très vite, les deux gamins semblent très perturbés et commencent à se comporter étrangement.
Réalisateur / scénariste assez prolifique depuis la fin des années 90, Adrián García Bogliano a su faire parler de lui et s’est retrouvé parmi les 26 sélectionnés pour constituer ABC’s of Death. Pourtant, son dernier en date, Ahí va el diablo renommé à l’international Here Comes The Devil , présenté en compétition du PIFFF, ne rend guère hommage à un CV si fourni. Manquant cruellement de rythme, le film se compose sur une alternance de scènes de sexe plutôt crues avec des scènes d’épouvante un peu plus mollassonnes. Ce déséquilibre dessert ainsi l’ensemble, les scènes réellement maitrisées ( les parents dans la voiture, le cauchemar de la baby sitter) se faisant trop rares devant une multitude d’intrigues secondaires peu utiles développées pour épaissir un scenario de court et des personnages trop survolés pour être attachants ou juste sympathiques.
Commençant par de jolis hommages visuels aux bandes bis des 80’s, par des zooms et autres arrangements musicaux vintage, le film s’emmêle rapidement dans les différentes trames, passant en revue les genres, les influences qu’il veut citer (film de rednecks, drame familial intimiste, pointe de rape and revenge, film de possession), sans grande fluidité, ni cohérence. Si le manque de moyens évident explique en partie ces défauts, la faute en incombe surtout à un scenario, qui, loin d’être con, ne parvient pas à trouver son rythme et a poussé ses raisonnements jusqu’au bout. Souffrant de longueurs et d’inégalités, Here Comes The Devil ne parvient pas à pallier à ses défauts. Le film part dans toutes les directions, les alterne sans que l’alchimie ne prenne. Fort dommage pour un dessein de base pétri d’autant de bonnes intentions.
Trop référencié pour être simple, pas assez construit pour être complexe, Here Comes The Devil a beau être le fruit d’un réalisateur cinéphile et passionné, il n’en reste pas moins trop irrégulier niveau scenario, ce qui s’en ressent fatalement sur l’ensemble du film.
Lullaby Firefly
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