La trypophobie, cette réaction d’angoisse face à la vue de motifs formés par des petits trous rapprochés, est un phénomène identifié depuis 2005. Encore méconnue du grand public et non reconnue officiellement dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), elle n’en reste pas moins une réalité pour les personnes qui en souffrent. Cet article propose de démystifier ce trouble psychologique en définissant ses contours, symptômes, causes possibles et traitements disponibles.
Qu’est-ce que la trypophobie : une introduction à la phobie des trous
Définition de la trypophobie
Également connue sous le nom de « peur des trous », la trypophobie se caractérise par une aversion intense ou une véritable peur face à certains motifs naturels ou artificiels constitués de petits trous rapprochés. Que ce soit sur une éponge, un rayon d’abeilles ou encore une fleur de lotus, ces motifs peuvent susciter chez les individus concernés des réactions allant d’une simple gêne à un véritable état d’anxiété.
Après avoir défini ce qu’est concrètement la trypophobie, nous vous préconisons de comprendre comment se manifeste cette affection au quotidien.
Symptômes de la trypophobie : les signes à reconnaître
Symptômes physiques et émotionnels
Chez les personnes atteintes de trypophobie, la vue de motifs troués peut déclencher une panoplie de symptômes physiques et émotionnels. Parmi ceux-ci, on retrouve l’anxiété, des nausées, des démangeaisons, des frissons, des palpitations voire même des vomissements. Ces réactions sont souvent accompagnées d’un sentiment prononcé de dégoût.
Maintenant que nous savons comment se manifeste la trypophobie, intéressons-nous à ses causes possibles.
Les causes possibles de la trypophobie : comprendre l’origine de la peur
L’angoisse face à certaines images ou motifs
Certaines études suggèrent que les personnes souffrant de trypophobie peuvent voir dans ces motifs troués un danger potentiel lié à leur instinct de survie. C’est le cas par exemple avec certaines images évoquant des prédateurs telle que la peau du léopard ou encore certains parasites.
Une fois les causes possibles identifiées, la question du diagnostic se pose.
Diagnostiquer la trypophobie : comment savoir si l’on est concerné ?
Quand consulter un professionnel ?
Dès lors que ces symptômes entraînent une gêne importante dans le quotidien et limitent la liberté de mouvement, il est recommandé d’en parler à un professionnel de santé.
Au-delà du simple diagnostic, il existe différents types de traitements pour aider les individus trypophobes à mieux gérer leur phobie.
Traitement psychologique : vers une prise en charge adaptée
Suivi psychologique et thérapies comportementales
Des spécialistes recommandent le recours à un suivi psychologique pour traiter la trypophobie. Les thérapies cognitives et comportementales peuvent aider les personnes concernées à changer la manière dont elles perçoivent et réagissent face aux motifs troués.
En complément d’un suivi psychologique, il est possible d’adopter des stratégies d’adaptation au quotidien.
Solutions comportementales et cognitives : vaincre sa phobie au quotidien
Stratégies d’autogestion de l’anxiété et de la peur
L’apprentissage de techniques de relaxation ou encore de méthodes d’exposition progressive peuvent être des solutions efficaces pour gérer l’anxiété liée à cette phobie.
Qu’en est-il alors de la prévention ?
Prévention et stratégies d’adaptation en cas de trypophobie
Éviter les déclencheurs
Il peut être utile d’éviter les images ou les objets qui sont susceptibles de déclencher une crise de trypophobie. Chaque personne étant différente, il s’agit avant tout d’apprendre à connaître ses propres déclencheurs.
Après avoir vu comment se prémunir contre les crises, voyons maintenant qui sont les professionnels habilités à prendre en charge la trypophobie.
Qui consulter pour une prise en charge de la trypophobie ?
Professionnels de santé mentale et groupes de soutien
Tout d’abord, il est recommandé de consulter un professionnel de santé mentale, comme un psychologue ou un psychiatre. En parallèle, les groupes de soutien peuvent être une aide précieuse pour briser l’isolement et partager ses expériences.
Bien que la trypophobie ne soit pas encore reconnue officiellement comme une phobie spécifique, elle affecte toutefois un pourcentage significatif de la population. Rappelons-nous que comprendre et accepter cette peur peut être le premier pas vers une meilleure gestion de celle-ci.
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