Luke Cage
de Cheo Hodari Coker
avec Mike Colter, Mahershala Ali, Simone Missick, Theo Rossi, Rosario Dawson, Erik LaRay Harvey
Etats-Unis – 2016 – 13 épisodes de 50 minutes.
Rating:
A la suite d’une expérience, Carl Lucas trouve refuge à Harlem. Indestructible et doté d’une force surhumaine, il doit se confronter à la mafia locale et protéger son quartier.
Après Daredevil et Jessica Jones, le troisième héro avant Iron Fist et Defenders promettait un nouveau cadre en rapport à l’actualité récente. Et c’est clairement la meilleure partie de cette première saison, Cheo Hodari Coker (Qui à écrit Notorious Big en 2009) essayant tant bien que mal de faire de sa série un drame plus qu’un Marvel.
Evoquant forcément la blaxploitation et constitué d’un casting majoritairement noir, Luke Cage nous apprend l’histoire de Harlem à travers sa musique (La b.o est formidable), ses personnalités qui ont façonnées le quartier et les moments d’histoire qu’elle a traversée. Les propos sont passionnants, surtout si vous ne vous êtes jamais intéressé à ce patrimoine culturel.
Inspirée par The Wire, la série déroule donc un rythme lent avec des épisodes dépassant souvent une heure de vision, sans que l’ennui ne pointe le bout de son nez. Et ce jusqu’à ce que malheureusement, le côté Marvel reprenne ses droits et plombe pas mal ce qui était une excellente série.
Sans spoiler, la mort d’un des personnages principaux sert de raccourci honteux permettant la venu du vrai méchant de cette saison, qui lui peut évidemment rivaliser avec Luke Cage, et dont les motivations sont à mourir de rire (« Je veux mon papa ! ») . S’ensuivent les derniers épisodes, que l’on regardera d’un œil distrait tant ils n’apportent rien malgré une fin relativement sobre et réussie. Cela nous remémore le Wolverine de James Mangold, très bon avant une dernière partie dégueulasse et interchangeable avec n’importe quel blockbuster Marvel. Un travail de sape que l’on espère ne pas voir dans les prochaines séries Marvel/Netflix.
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