X-Men Apocalypse
De Bryan Singer
Avec Michael Fassbender, James McAvoy, Jennifer Lawrence, Oscar Isaac
Etats-Unis – 2016 – 2h24
Rating:
Une ancienne proche de Charles Xavier et des X-Men, l’agent de C.I.A Moira MacTaggert, découvre un vestige de tombeau au Caire en Egypte qui abriterait peut-être le premier mutant de l’humanité…
Le reboot des X-Men a commencé comme la première trilogie : le camp d’Auschwitz. Puis le récit se pose dans les années 60 avec l’affaire de La Baie des cochons, le second volet se déroule dans les années 70 vers la fin de la guerre du Vietnam, enfin ce dernier film de la trilogie commence avec la guerre U.R.S.S/Afghanistan. Kennedy, Nixon, Regan. Il peut donc s’avérer ludique d’installer une historicité chez les super-héros (c’est moins raide que pour Captain America) et c’est peut-être d’autant plus simple d’avoir choisi la Guerre Froide comme contexte historique. Après, On ne va pas non plus demander à un réalisateur américain d’évoquer le décolonialisme/néocolonialisme et la troisième voie alternative du tiers-monde, pourtant une partie du film se passe dans l’Egypte post-Nasser (une époque particulière… Car son successeur a été assassiné…), il évoque quand même Berlin-Est. De là, Bryan Singer installe une mise en scène polyphonique pour ne pas dire choral, avec les nouveaux X-Men (les désormais jeunes Tornade, Angel, Cyclope, Jean Grey ou Diablo) et des déjà vu (Vif Argent, Havok) complétés aux réguliers (Mystique, Magneto, Xavier, Le Fauve). Et le fait de plonger tous les personnages dans les années 80, entre le kitsch d’un côté et la course à l’armement nucléaire entre les Etats-Unis et l’U.R.S.S de l’autre, montre que ce ne sont pas les plus à craindre dans ce monde, si besoin quelques scènes très émotives (la petite famille de Magneto, la relation entre Cyclope et son frère Havok).
Sinon, Bryan Singer respecte le code désormais du blockbuster (une scène d’action avant le générique, présenter au choix certains personnages via des scènes d’action et une grande séquence finale d’action) tout en ajoutant son grain de folie : à nouveau une scène de sauvetage de Quicksilver/Vif Argent sur fond de Sweet Dreams d’Eurythmics. De plus, il multiplie les clins d’œil (Wolverine) et les prouesses pyrotechniques. Et comme Nolan, son discours est complexe et sensé ( la magnifique scène de tous les missiles du monde envoyés dans l’espace). Mais quelques bémols sont néanmoins à remarquer. D’abord les acteurs n’ont plus des gueules de super-héros, ce sont dorénavant des visages lambdas plus ou moins connus (Tye « Tree of Life/Mud » Sheridan, Susan « Game of Throne » Turner voire Oscar « Inside Llewyn Davis » Isaac) qui portent des costumes. Jouer un super-héros va devenir banal pendant quelques années à Hollywood. Ensuite, il y a des longueurs dans des nombreuses scène de discussion, voire dans le combat final. Cela n’empêche tous les acteurs d’être justes et d’accepter les 2h30 de film.
C’est une trilogie qui finit bien car bien faite et bien réalisée, elle finit quand même sur une ouverture… Le troisième volet sur Wolverine ? Un quatrième volet des X-Men ? Gambit ? Coming soon…
Laisser un commentaire