Les contraires s’entremêlent et font l’amour chez Rob Zombie, comme si soudain, les anges s’habillaient en rouge. Les repaires volent en éclats et la caméra ne juge pas. The Devil’s Rejects est très déconcertant quand on le découvre pour la première fois. Nos attentes sont misent à mal et le cinéaste ne conforte jamais son spectateur en le caressant sur son fauteuil. On est en droit de se demander où Rob Zombie veut en venir au fur et à mesure que son film avance. Cette sensation de perte de repaire est tout simplement due au fait que le cinéaste n’exhibe pas ses monstres pour les juger, ou par symbole cachant un quelconque propos, mais parce qu’il est aime. D’un amour naïf, candide même, mais un amour sincère qui transpire tout le long du film.
Sur ce plan on peut voir Tiny, le plus jeune de la famille de dégénérés, rentrer chez lui ; dans sa maison où dansent les flammes de l’Enfer. Déformé physiquement par le feu étant petit, il s’éteindra parmi les flammes nourries par des cadavres, là où est sa place. Cet adieu peut aussi se voir comme extradiégétique, puisque Matthew McGrory, l’acteur incarnant Tiny, est décédé peut de temps après le tournage. A l’image du film, ce plan ruisselle la sincérité, aucune distanciation n’est faite, Rob Zombie suit Tiny grâce à deux raccords dans l’axe pour finir devant la porte sur l’ombre du personnage disparaissant dans les flammes.
Good bye Tiny !
Gutbuster
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