Fifty Shades Of Grey
de Sam Taylor-Wood
Avec Jamie Dornan, Dakota Johnson
Etats-Unis – 2015 – 2h05
Rating:
50 Nuances de Grey, ou le livre qui aura fait mouiller la moitié de la population féminine de la planète. Un roman de gare érotique comme il en existe un grand nombre qui sort tous les ans. Cela aurait pu être « Les folles nuits de Cindy », ou « La saison des Glands », mais allez savoir pourquoi celui-là a eu plus de succès que les autres. Enfin, ne soyons pas trop mauvaise langue et intéressons nous à son pendant cinématographique.
Anastasia Steele, une jeune pucelle à la recherche du prince charmant, interview le milliardaire Christian Grey et tombe sous son charme. Seul problème, Chrichri est un adepte du BDSM, ce qui ne plaît pas particulièrement à Anastasia.
On parle souvent de mauvaises adaptations vis à vis d’oeuvres appréciées du public et de la critique. Ici, ce n’est pas tant une mauvaise adaptation, mais plutôt le fait d’adapter un livre qui n’a aucun intérêt. Pire, un livre qui prône la soumission dans la couple et la violence conjugale. L’auteure E. L. James s’en défend en citant Le Marquis de Sade comme référence, ce qui ne fait qu’accentuer le problème.
Parce qu’il est clair que la réalisatrice du sympathique Nowhere Boy s’est retrouvée pieds et mains liées par l’écrivaine, trop soucieuse de gagner un maximum de fric et n’assumant même pas de retranscrire toute les conneries qu’elle à écrite (elle a commencé par écrire des fan fic de Twillight, la messe est dite). La fin à d’ailleurs était modifiée par cette dernière, préférant changer le mot « Red » par « Stop », ce qui n’a plus grand sens.
On n’en voudra donc pas trop à Sam Taylor Wood, même si son film reste tout de même d’une mollesse et d’une connerie abyssale. Le couple d’acteur faisant ce qu’il peut, on en revient vraiment à notre point de départ : Adapter un livre nul à chier n’en fera pas un miracle cinématographique. On vous conseille plutôt Nymphomaniac si vous voulez voir des bites et des pénétrations en gros plans, au moins ça transpire de la passion de Lars Von Trier pour les sujets déviants.
Evilhost
Laisser un commentaire