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La richesse thématique du premier film hollywoodien de Paul Veroheven est indéniable. Que ce soit dans son aspect politique ou spirituel, Robocop est une œuvre importante, un miracle cinématographique que l’on se doit de serrer fort dans nos petits bras.
Ce plan met l’accent sur un des thèmes les plus présents du métrage : La résurrection. Et même si Verhoeven inonde son film d’images christiques (voir plus bas, le passage où Murphy complètement ressuscité marche sur l’eau), ce n’est que pour le plaisir du blasphème. Car on parle ici de la résurrection de l’âme, qui va au-delà d’une quelconque religion. Sur ce plan, Alex Murphy (alias Robocop) sort des flammes d’une station service en feu. On peut remarquer que le « S » de Shell vole en éclat, laissant derrière lui « HELL » comme écriteau. C’est à ce moment que Murphy rencontre un de ses meurtriers et commence tout doucement à retrouver la mémoire, à renaître, à littéralement sortir des Enfers. Tout comme Cameron avec son Avatar dans un style totalement différent, Robocop développe une réflexion sur la résurrection et la présente comme une étape nécessaire à l’Homme pour qu’il devienne meilleur. Même si chez Veroheven cette résurrection est ironiquement le fruit d’un capitalisme gerbant, d’une élite financière véreuse et d’une politique pro-armement. Après tout, c’est bien à partir d’une larve que naissent les papillons ? (Gutbuster, poète).
Gutbuster
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