A Los Angeles, un jeune mécano partage son temps entre cascades occasionnelles pour le cinéma et conducteur pour des mafieux lors de braquages et autres faits de banditisme. Un jour, il dépanne sa voisine Irène, qui élève seule son fils Benicio, pendant que son mari Standard Gabriel purge une peine de prison. Tombé amoureux de la jeune femme et pris d’affection pour son fils, le jeune homme va accepter d’aider Standard sur un ultime coup, pour protéger leurs vies.
Superbe allégorie du super héros moderne, oscillant entre la narration de la romance et celle du thriller pur, Drive est avant tout une parabole au sens biblique comme au sens rhétorique du terme. Car le “driver” est un archange, défendant la veuve (pour qui il éprouve un amour pieux) et l’orphelin, quitte à se salir les mains, car son intention est pure. Il est la version “deluxe” de Standard Gabriel (comme l’atteste la scène où ce dernier raconte sa rencontre avec Irène). Son héroïsme se révèle à mesure que ses actes trouvent une justification, une raison morale. Cette scène (dont ce photogramme a été coupé au montage) montre cet instant précis du film où il devient acteur de l’action: il va s’opposer à Bernie Rose et ses hommes, dans un tourbillon de violence jusqu’à la confrontation finale. Pourtant, les lumières de ce couloir, dans ce lieu de luxure, dessinent les contours de grandes ailes… Au final, n’est-ce pas un peu ça aussi, une cape de super héros?
Lullaby Firefly
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