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These Final Hours
De Zak Hilditch
Avec Nathan Philips, Angourie Rice et Jessica De Gouw
Australie – 2013 – 1h27
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La surface de la Terre va cramer dans peu de temps et les heureux chanceux qui vont mourir les derniers sont les Australiens. Quittant sa petite amie pour se rendre à la dernière méga teuf avant la fin du monde, James croise sur son chemin Rose, une petite fille qu’il sauve des deux pédophiles partis pour la violer. Ces dernières heures en compagnie de la gamine vont pourtant changer le cours du peu qu’il reste de son existence.
These Final Hours est un peu la collision de La Route et de Spring Breakers : une balade apocalyptique avec un gamin à protéger de la barbarie ambiante plus une party géante comme on n’en avait jamais vu (gros son, piscine, drogues, partouze et même meurtres soit Sade vs Skrillex). Avec son road-trip désespéré sous un soleil écrasant, le violent premier long-métrage de Zak Hilditch évoque davantage le cinéma post-apocalyptique des frères Pastor (Infectés, Les Derniers jours) que les branlettes hipster d’un Bellflower, maintenant son cap sur le pur film de genre sans jamais se disperser vers autre chose qui nous sortirait de la question centrale du film : Que diable ferions-nous s’il ne nous qu’une dizaine d’heures avant de tous disparaître ? Et puis, surtout, serions-nous encore capable de donner quelque chose quand tout va bientôt disparaître ? Je veux dire, pourrions-nous penser à autre chose que nous-mêmes ?
Se concentrant sur les douze dernières heures, These Final Hours file à vive allure, parsemé de séquences-choc habillées d’un gore numérique parfois cheap. Mais, qu’importe ! La magie opère par l’interprétation sans faille de ses comédiens et le réalisme instauré par son auteur qui parvient à transcender les enjeux d’un schéma apocalyptique des plus classiques. Car, l’idée la plus touchante (et en même temps tellement évidente) est de faire de ces dernières heure qui précédent la fin du monde la possibilité pour le héros de réparer les erreurs passées d’une existence gâchée à trop se regarder le nombril. Le temps, on sait tous qu’il nous est compté. Mais quand celui-ci égrène ses dernières unités à une vitesse folle, il est grand temps de réussir à trouver un sens à sa vie quand on l’a gaspillée à courir après des chimères guère honorables. Car, en définitive, nos vies filent aussi vite que les dernières heures avant la fin du monde.
Cher lecteur, je ne te spolierai rien en te disant que tout le monde meurt à la fin. Sache toutefois que le film se clôt par le baiser de fin du monde le plus beau et le plus émouvant que l’on ait vu depuis le précieux Appel d’urgence de Steve De Jarnatt en 1988. Une belle petite claque !
The Vug
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