How to train your dragon 2
De Dean Deblois
Avec les voix de Jay Baruchel, Cate Blanchett, Gerard Butler, Djimon Hounsou
Etats-Unis – 2014 – 1h45
Rating:
Harold, avec son fidèle compagnon Furie Nocturne, s’aventure à explorer les contrées lointaines, plutôt que de faire des courses de Dragon à Beurk. D’autant plus que son père lui a proposé de récupérer le poste de chef du village…
Dans la continuité du conte d’apprentissage du premier opus (l’éveil de la vocation de dragonnier lors de sa crise d’adolescente), Harold doit maintenant faire face à la vie d’adulte. Diriger serait ce qui le lie principalement à son père tandis que sa méconnaissance de sa mère l’amènera à découvrir qu’il n’est pas si bizarre et étrange qu’il le pense. Chez lui, le dragon a du sens comme ami moyen de transport, le transformant en navigateur, cartographe et non comme un symbole de pouvoir lui permettant d’être chef. Il serait alors plus d’une proche d’une mère qui n’est plus absente, d’ailleurs cette dernière a des allures de femme indépendante moderne dans un récit à grande dimension familiale. Est-ce par hasard que sa mère le comprend mieux que son père? En effet chez la maman du héros, Valka, le dragon a le même sens que chez Harold, avec la nouveauté et l’originalité du dragon alpha. En effet le dragon alpha est chef de tous les dragons, comme le lion est le roi de la jungle et son dessin, son graphisme, rappelle le mammouth préhistorique.
Mais la vision du dragon n’est pas la même pour tout le monde, notamment pour le méchant, archétype/prototype de celui qui ne dépasse pas sa douleur et amputé d’un membre comme le héros. Le dragon est synonyme d’arme de destruction massive et d’enjeu de guerre (qui contrôle l’alpha, contrôle le groupe). Alors, des confrontations et des péripéties sont alternés avec des séquences d’humour et de romance: les potes d’Harold et lui-même sont en constant émoi amoureux, ses parents se retrouvent et se reconquièrent et les dragons sont impétueux et fougueux comme des chiots mais aussi mignons malgré leur gabarit et leur jet de flamme. Pour finir, parlons de l’excellente animation, quoique l’introduction du film, la course de dragons, est assez illisible. Le traitement de la matière naturelle (feu, nuage, glace, fumée, eau) est soigné, précieux et détaillé. Quant aux séquences aériennes, elles diffusent une expression, un sentiment de liberté; entre gravité et apesanteur, entre acrobaties et ballet, entre vertige et combat.
Dragons 2 se révèle un miroir enfantin de la série américaine Game of Thrones (l’acteur jouant Jon Snow a une voix dans ce second volet) et de la série canadienne Vikings, un conte enjoué et ludique plein de couleurs. Et dernière chose, la dimension épique prend de plus en plus d’ampleur, assurant à cette oeuvre, qui pourrait avoir un troisième volet , un univers propre pouvant s’inscrire dans la mémoire collective populaire tel Mickey, Bugs Bunny ou Homer Simpson.
Hamburger Pimp
Laisser un commentaire