Kick-Ass 2
De Jeff Widlow
Avec Aaron Taylor-Johnson, Christopher Mintz-Plasse, Chloë Grace Moretz, Jim Carrey
Etats-Unis – 2013 – 1h43
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Nous suivons à nouveau les aventures de Dave Lizewksi/Kick-Ass, jeune loser désœuvré décidant de devenir super-héros. Mais en fait il a arrêté, Mindy Macready/Hit Girl non, elle sèche les cours pour aller combattre le crime. Pourtant, s’ennuyant comme un rat mort dans sa vie normale d’adolescent, Dave décide de remettre le costume et demande un entraînement intensif à la petite héroïne.
Il y a plusieurs façons de défendre et d’aider son prochain: faire de l’humanitaire en ONG ou dans les services sociaux de son quartier, être pompier, policier ou infirmier. Sinon, quand on aime les bandes dessinées, le jeu vidéo et le cinéma, on peut se confectionner un costume et arpenter la ville. Mais le film ne réfléchit pas là-dessus. De même qu’il ne réfléchit pas sur la violence qu’il représente (à part évoquer l’action de créer des vidéos Youtube malsaines). C’est d’ailleurs une des raisons de la désolidarisation de Jim Carrey. En effet, Kick-Ass 2 se veut être un film jouissif, une comédie décalée et osée. Entre la lutte contre le crime mené par des hommes et des femmes ordinaires, avec leurs maux particuliers, et la vie adolescente qui se révèle mouvementée surtout pour Mindy, il est alterné action et humour actuel (blague sur One Direction, blague vomi-caca qui claque).
De là, le récit toise une mythologie de bric et de broc que ce soit du côté du méchant (des surnoms et costumes stupides notamment Mother Russia) ou des gentils (Jim Carrey qu’on aimerait voir plus dans le film). Mais l’architecture du récit est semblable au premier long-métrage, sauf que la voix off est plus précise, Dave s’interroge sur le sens qu’il peut donner à sa vie et sur ceux que se sont donnés son père, ses acolytes ou Mindy. Il y a donc un côté Spiderman mêlé au concept de vigilante, mais à l’heure de l’affaire Georges Zimmerman/Trayvon Martin, il y aussi un côté bizarre. Ces gens veulent faire le bien, la justice, mais la réalité, comme disait Jacques Lacan, « c’est quand on se cogne », alors le metteur en scène Jeff Widlow la montre comme une chimère face au monde croissant virtuel (tweet, facebook), mais ce n’est pas profond car ce n’est pas le but premier du film.
Alors, si vous avez vu le premier, faîtes l’essai du second, pour les néophytes, prenez-le vraiment comme un film pop-corn. Et dernière chose si la Justice League n’est pas adaptée, on aura toujours la ligue Justice Forever!!!
Hamburger Pimp
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