Wreck-It Ralph
De Rich Moore
Avec les voix de John C. Reilly, Sarah Silverman, Jack McBrayer, Jane Lynch
Etats-Unis – 2012 – 1h40
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Ralph est un méchant de jeu d’arcade, depuis 30 ans. Son rôle consiste à casser un immeuble que Félix, le héros du jeu, doit réparer. Mais Ralph en a assez, il veut que ça change, il se met alors en tête de gagner une médaille pour conquérir le respect de tous, voire devenir le gentil…
Si la salle d’arcade devient, de façon lente, une antiquité surtout pour les gamers nouvelle génération, habitué aux jeux 3D, il n’empêche que ce fût le premier des jeux vidéos qu’on use jusqu’à l’overdose, tel un passage obligé, un baptême. Voilà qui est plaisant pour un film traitant de l’univers du jeu vidéo, destiné à un jeune public. Après Toy Story qui nous narrait ce que faisaient nos jouets quand on ne les utilise pas, maintenant on va savoir ce que font Ryu, Ken, Sonic etc. de leur temps libre. En premier lieu, une ode au ludisme entre amour rétro (le jeu de Ralph), jouissance de l’actuel (hero’s duty, un mélange de Call of duty, Halo et de Counter Strike) et plaisir de partage (le jeu multi-joueurs ultime Mario Kart, transformé là en jeu de courses trop sucré…). On aurait même aimé que le délire soit un peu plus poussé, au risque de bousculer son public assez jeune.
Mais le réalisateur veut aussi évoquer d’autres thèmes de l’enfance, comme l’amitié. Ralph et Vanellope, à priori rien pour s’entendre ou devenir amis, vont surmonter leur différence afin de s’unir, allant même jusqu’au sacrifice, ce qui est l’acte ultime de l’amitié, tout comme l’acte ultime de l’amour. En effet, le sergent Calhoun, doublé par Jane Lynch (y avait pas meilleur choix), refuse les avances de Félix, telle une femme n’ayant jamais fait son deuil. De ces deux thèmes, nous pouvons arriver à la question de l’identité de soi, quelle est notre nature, celle que l’on doit jamais laisser définir par les autres à part si ce sont des vrais amis. Ce n’est pas non plus une réflexion existentialisme, mais ça permet de savoir ce qui fait un vrai héros, car l’héroïsme est le thème d’aboutissement du film d’animation, et aussi l’aboutissement de l’amour porté aux personnages de jeux vidéo, les héros comme les méchants qui ont un charme différent.
Ce sont une animation soignée, surtout dans le fait de créer une ville où vivent les personnages de jeux vidéo, un humour geek léger (on notera le cameo de Skrillex) et malheureusement quelques placements de publicité qui forment une innovation de cinéma pour enfants, avec un minuscule avantage de Dreamworks sur Disney. Dernière chose, le jeu de Ralph n’est pas sans rappeler le premier jeu Mario où Donkey Kong jetait des tonneaux du haut d’un escalier en zigzag pour secourir la princesse Peach. Plus tard Donkey est devenu un héros à part entière…
Hamburger Pimp
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