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The Woman in Black
De James Watkins
Avec Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds et Janet McTeer
Royaume-Uni/Canada/Suède – 2012 – 1h35
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Dans l’Angleterre de la Belle Epoque, Arthur Kipp, jeune notaire inconsolable depuis la mort en couche de son épouse, doit partir dans un village perdu en pleine campagne afin de régler les problèmes de succession d’une cliente décédée. Sur place, il se confronte à l’hostilité des villageois qui ne tiennent pas vraiment à ce que le jeune homme aille fouiller dans les recoins de la maison de la morte (qui est hantée et pas qu’un peu). Et pour cause, une terrible malédiction frappe le village : les enfants s’y suicident régulièrement lorsqu’apparaît le fantôme d’une femme toute vêtue de noir.
Ressuscitée par le compte en banque plus que fourni de John De Mol (le Mol d’Endemol), la Hammer du XXIème siècle n’a que peu de rapport avec celle qui révéla dans les années 50 Christopher Lee, Peter Cushing et Terence Fisher, si ce n’est celui de promouvoir un cinéma d’épouvante 100% British (ou presque). Après des débuts des plus mitigés (Laisse-moi entrer, Wake Wood et La Locataire), le studio sorti d’outre-tombe accouche enfin d’un très grand film fantastique avec cette Dame en noir qui renoue avec la nostalgie de l’horreur en costume et du cinéma gothique.
Adapté d’un roman de Susan Hill déjà décliné à tous les formats (théâtre, radio, téléfilm), La Dame en noir signe le grand retour du réalisateur James Watkins, quatre ans après le très remarqué Eden Lake qui en avait surpris plus d’un. C’est un peu le même effet que procure ce nouvel effort car il faut avouer que l’on n’attendait pas grand-chose de la première sortie de Daniel Radcliffe en dehors de la saga Harry Potter. Et une nouvelle fois, Watkins touche dans le mille, jouant d’un décorum des plus désuets (la brume, les tombes, les toiles d’araignées, etc.) pour faire l’un des films de maisons hantées les plus flippants que l’on ait vu sur grand écran depuis des lustres. En point d’orgue : une longue séquence de près de vingt minutes où Radcliffe déambule seul dans la fameuse maison pour un enchaînement de scènes d’épouvante à vous faire dresser les poils jusqu’au bulbe, Watkins y déployant toute une gamme d’effets et d’artifices vieux comme Hérode (jumpscares, sons off, jeux sur la profondeur de champ…) mais dont l’agencement précis débouche sur une virtuosité réellement impressionnante.
Pas de révolution cependant, le scénario reste très basique, la partie mélo n’émeut pas et les personnages sont vite esquissés. Mais qu’importe, les films d’épouvante qui épouvantent vraiment se font tellement rares que l’on ne peut que vous presser de prendre place dans ce train fantôme rétro mais redoutablement efficace.
The Vug
Harry Potter chasseur de revenants ! Dans un village reculé de l’Angleterre victorienne, des enfants meurent victimes d’une malédiction. C’est la vengeance de la Dame en noir, un fantôme peu commode… Ce n’est pas The Changeling mais il y a un peu de ça là-dedans. Gros budget, décors somptueux (mais un peu too mutch). On veut y croire… mais la fin m’a laissée sur ma faim !