Detention
de Joseph Kahn
avec Shanley Caswell, Josh Hutcherson et Spencer Locke
Etats-Unis – 2011 – 1h35
Rating:
Belle fin de festival qu’a proposé le PIFFF avec ce Detention, hommage en feu d’artifice à la pop culture des années 90, ultra rythmé et écrit qui n’est pas sans rappeler le délire visuel de Scott Pilgrim et le sens des parodies référencées de la série Community. Dès l’intro, le film nous plonge dans un rythme de narration très dense et rapide, traduit à la fois par le montage et par le dialogue. Nous sommes plongés dans l’univers des teens, de la génération sms, où l’on parle vite, fort, où l’on est du côté des B.I.T.C.H ou de celui des losers, où l’on a l’impression que la moindre contrariété amoureuse ne peut être résolue que par le suicide, ce que les gens de science appellent l’âge con.
Pourtant et malgré ses dires, le film de Joseph Khan semble s’adresser moins à ceux d’aujourd’hui, qu’à ceux d’hier, dont l’adolescence a bercé dans les 90’s. Tournant ouvertement Scream et ses hersatz en dérision tout en livrant d’excellentes scènes de teen horror, ses personnages représente tous un archétype que véhiculait la pop culture américaine de l’époque (la cheerleader blonde, la loseuse dépressive, le skater mignon, le quaterback brutal, le mec bizarre). Mais loin de se contenter de faire des caricatures débiles (cf: Scary Movie…), Kahn les utilise pour personnifier une référence fantastique précise, comme The Faculty, voir même Freaky Friday, ce qui donne lieu à des scènes hilarantes. Au delà des nombreuses références difficiles à toutes lister à la première vision, Detention s’avère être également un excellent teen movie, posant intelligemment et avec humour les aspects difficiles de ce passage obligé qu’est l’adolescence, la dureté du microcosme du lycée,les affres de l’âge ingrat cristallisés par le personnage de Shanley Caswell, victime de malchance et proche du bas de l’échelon social. Et la force du film, c’est de dépasser tout cela.
En transcendant les genres et détournant les codes qu’il emprunte, gardant un second degré omniprésent et jouant la carte de la dérision, le film parvient à être toujours fun, jamais de mauvais goût, ni lourd, ni chiant. Au contraire, comme une décharge d’adrénaline, le film nous prend par la main et nous emmène dans son délire fou, faisant appel en permanence à notre propre histoire par ces références communes, sans tomber dans la nostalgie, comme autant de private jokes entre potes d’enfance.
Rares sont les comédies de genre de cette facture, réussissant toutes les facettes des genres exploités. Ultra speed et ultra pop, drôle, générationnel, dense tout en étant fluide, Detention est d’après son auteur, « ce qui se passe dans sa tête ». Ce que ça doit être fun dans la tête de Joseph Kahn!
Lullaby Firefly
Moi, je l’ai trouvé particulièrement « lourd » et « chiant ».
La réalisation est réussie mais on ne prend aucun plaisir à regarder ce film
Les 10 premières minutes du film sont fun mais il y a ensuite un enchainement de scènes souvent inutiles, qui freinent inutilement l’histoire.
Les dialogues , très rébarbatifs, nous font alors froler l’ennui le plus total.
Je le qualifierai de scary movie, avec des acteurs bien plus doués mais à l’histoire usante, fouillie, qui part dans tous les sens pour finir nulle part
Au final, une impression de monstrueux gachis…