Season of the Witch
De Dominic Sena
Avec Nicolas Cage, Ron Perlman, Stephen Campbell Moore, Claire Foy et Christopher Lee
Etats-Unis – 2011 – 1h35
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Ayant déserté les croisades, deux chevaliers de l’Ordre des Templiers sont contraints d’escorter une jeune femme accusée de sorcellerie jusqu’au monastère où elle sera jugée. Mais, depuis sa cage sur roues, la belle hérétique ne compte pas faciliter la tâche de son escorte, surtout que la donzelle incriminée semble réellement dotée de pouvoirs magiques.
Si le pitch du nouveau film de Dominic Sena (Kalifornia, Opération Espadon) ressemble un poil au début des Visiteurs de Jean-Marie Poiré, il n’œuvre pas dans la comédie franchouillarde où l’on se tape la cuisse de rire. Affublé d’un titre paresseux par la distribution française, Le Dernier des Templiers ne s’attarde pas non plus sur l’histoire des Templiers. Ne vous attendez donc pas à voir Nicolas Cage sur un bûcher en train de crier « maaaudits soyez maaaudits! ». Season of the Witch (son titre original qui ne l’est pas tant que ça) n’est également ni un film d’Histoire, ni un remake du film éponyme de Romero, ni une extrapolation sur la chanson de Donovan.
Comme l’annonce la première séquence, l’exécution de trois femmes soupçonnées de fricoter avec Satan (et dont l’une des trois va confirmer son essence démoniaque), Le Dernier des Templiers se place bien plus dans le domaine du médiéval fantastique à tendance horrifique que de la reconstitution historique (l’exposition sur les Croisades est vite expédiée), une sorte de croisement étrange entre le Robin des Bois de Ridley Scott et la saga Evil Dead de Sam Raimi. Mais, en dehors de la scène des loups dans la forêt et le combat final avec l’entité démoniaque, les scènes d’envergure font cruellement défaut, la faute à un script un peu court (2 ou 3 scènes fantastiques supplémentaires n’auraient pas été de trop et on ne compte pas celle du pont suspendu).
Ni totalement réussi, ni franchement raté, Le Dernier des Templiers est de ces péloches qui se matent aussi facilement qu’elles s’oublient, en dépit d’une interprétation assez solide (Ron Perlman en tête) et de la photographie très soignée d’Amir M. Mokri (Blue Steel, Lord of War).
The Vug
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